Clap de fin des vendanges 2021 :
cueillir ou attendre auront été les choix difficiles de cette année
L’année culturale 2021 aura été frappée, peut-être plus que nulle autre, par la conjugaison d’incidents climatiques d’ampleur exceptionnelle. Toutefois, malgré tous les évènements marquants de ce millésime (gel de printemps, incendies, pluies torrentielles, grêle), la Provence a été une des régions viticoles les plus favorisées de France.
Nos vendanges ont été particulièrement longues cette année. Nous avons récolté les premiers raisins le 8 septembre. Le rythme a ensuite été dicté par des différences d’avancement de maturité entre les cépages, puis plusieurs épisodes pluvieux. L’élan a parfois été stoppé par la pluie, pour ensuite accélérer afin d’éviter une dégradation de l’état sanitaire des grappes, sans pour autant céder à la panique en rentrant des raisins en sous maturité : une bataille pour sortir des vins de la plus grande qualité possible !
La fatigue pèse sur les équipes alors que le travail en cave n’est pas terminé, mais la récompense d’un labeur bien accompli se profile : la qualité des premiers vins finis est très satisfaisante. Les arômes sont là. Les vins rosés et blancs sont encore plus friands qu’en 2020. Les vins rouges sont équilibrés et les tanins déjà enrobés.
Nos vignes auront produit les meilleurs rendements qu’il leur était possible de donner face aux contraintes climatiques qu’elles ont subi cette année : un peu de gel en avril, beaucoup de sécheresse cet été… nous enregistrons une récolte en baisse de 20 % par rapport à la moyenne habituelle.
Face à tous ces événements, une question se pose dans le monde viticole français : 2021 est-elle un premier aperçu de ce que le changement climatique va amener comme défis techniques au vignoble ?
Les années qui viennent promettent d’être riches en rebondissements !